Quand tu ne connais pas bien quelqu'un ... [PV Chess Reden]

Il y a des journées, comme ça, où le sort semble tour à tour être avec ou contre soi. Cette journée en est une : d’abord, la matinée. Elle a commencé très tôt, et plutôt bien. Après une nuit de recherches et de rangement, j’ai retrouvé un dossier perdu depuis un bon bout de temps et qu’il devenait vital de renvoyer. J’ai été me laver et me changer, et j’ai également retrouvé mes bottes préférées. Puis je suis retournée dans mon bureau et j’ai commencé à recevoir les élèves qui avaient pris rendez-vous : le jeudi matin, je les reçois, de même que le mercredi quand il y a beaucoup de demandes. Ces entrevues sont souvent affreusement assommantes : mais c’est un aspect de mon travail, et je me permets déjà de trier celles que j’accepte ou pas. Bref, la matinée est passée lentement, et même si je m’intéressais à ce que disaient les élèves, mes yeux se fermaient. Je n’ai pas dormi depuis dimanche, et mes légers cernes foncés commencent à me trahir. Après 3 heures de lutte, j’ai enfin pu quitter mon bureau étouffant, vers 11 heures, pour aller me promener dehors. Il faisait chaud et lourd, j’avais bien fait de mettre un pull fin ; l’air sentait l’orage, et les gros nuages noir le confirmait. Les oiseaux étaient posés sur les branches des arbres, et le silence qui régnait était oppressant. Je n’ai jamais aimé cette atmosphère. En général, lors des pires journées dont je me rappelle, le temps était à l’orage. Je me promenais tranquillement, m’accordant une heure de pause dans cette journée chargée, marchant lentement sur l’allée de bitume qui parcoure la cour. Il me restait une demi-heure de pause quand j’ai vu le corbeau. Un de ceux dont je suis le plus proche, celui qui a une unique plume blanche dans le cou et que je m’inquiétais justement de ne pas voir. J’ai compris pourquoi ; il était au sol, une aile cassée. On lui avait jeté une pierre. Je l’ai pris, les sourcils foncés, frustrée. J’aurais pu tuer celui qui avait fait ça. Cette attitude m’insupporte : blesser un pauvre être innocent pour s’amuser … J’ai regardé autour de moi. Il fallait que je retrouve l’infirmerie, là bas il devait y avoir de quoi faire une atèle. Mais il y avait aussi Chess, là bas. Un mal pour un bien. Je sais aller à l’infirmerie, en technique, je sais qu’il faut à peine une minute pour y aller en passant par dehors. Bon, j’en ai mis 20, mais j’y suis arrivée toute seule. C’était juste à côté du hall, et j’ai réussi à l’atteindre avant la sonnerie. J’avais prévu d’aller manger à midi, mais ce serait retardé. Le plus important, c’est que mon ami, niché sur mon épaule et contre mon cou –et qui est devenu presque invisible parce qu’il est de la même couleur que mes cheveux- se remette.

Alors que je m’apprête à frapper, je me rends compte que j’ai d’énormes à priori sur ce Chess. Je devrais me vider la tête avant d’entrer, je sais que sinon j’aurais l’air méfiante. Je le suis. A cet instant, je repense à ma mère, quand j’étais petite, qui m’avait dit quelque chose qui m’avait marqué : « quand tu ne connais pas bien quelqu’un, ne lui fais pas voir ce que tu penses. Ça pourrait te nuire. ». Je m’en souviens comme si c’était hier, elle m’avait dit ça parce que j’avais plissé le nez en sentant l’odeur d’alcool qui l’entourait. Ensuite, elle m’avait fracassé le nez sur le carrelage du sol. Comme beaucoup je pense, j’avais une mère très tendre et aimante.
Après ces joyeuses pensées qui m’ont fait sourire, j’ai frappé une fois et suis entrée. Avec un air neutre, et un petit sourire aimable quand même.

Spoiler:

Messages : 9 Points : 11 Date d'inscription : 29/01/2013

Je me suis levé très tôt ce matin, j'avais beaucoup de choses à faire avant d'aller travailler. Lorezio dormait encore, alors j'ai du me préparer en silence. Ce n'est pas que le réveiller m'aurais dérangé, mais entendre sa voix dès le matin pour rien dire est insupportable ~ J'ai quitté la maison avec comme à mon habitude, trois livres et quelques trucs à grignoter. Je n'avais ni l'envi de payer les transports en communs, ni l'envie de payer les frais qu’engageait un aller retour en voiture, alors j'y suis allé à pied. Je n'avais bien sur, rien fait de tout ce que j'avais à faire, mais c'était pas important de toutes facon. J'ai pris cette foutu habitude de ne faire que les chose qui me plaisent.. Et je m'en sors très bien ainsi, étant sans doute, un des plus riche d'Unova. En même temps, ça me parait normal, je suis quand même le meilleur médecin sur terre~ Et s'il n'y avait que ça!
Ça fait maintenant trente minutes que je marche, je vois le bout de l'école, enfin. Quand je suis arrivé, j'avais au moins trois quart d'heure d'avance. Comme ça, j'ai eu le temps de sortir toutes mes affaires tranquillement, et me préparer mentalement. Dans un établissement de la sorte, avec au moins un millier d'élèves, le sang n'est pas rare, ne serait-ce que les batailles puériles entre élèves. Heureusement que je ne travaille pas ici chaque jours ou je finirais par péter un câble. Non pas que j'en ai mare, mais les blessures des élèves ne sont pas assez graves, et mes qualifications me permettent même de soigner le président. Pourquoi rester dans une école alors? Oh.. J'ai bien quelques amis ici, et je veux à tout prit m'assurer de leur bien être -et oui, pas d'arrière pensées!-, c'est ma seule motivation. Le pire, c'est que si je le voulais, je pourrais être payé largement plus. Mais même si mon rapport à l'argent est plus qu’ambigu, et même si je fais croire que c'est tout ce qui m’intéresse, c'est faux.

J'ai passé les deux premières heures de cours tranquillement, assis dans mon fauteuil en tailleurs. J'ai d'abord remplit quelques papiers pour passer le temps. Des papiers concernant l'infirmerie bien sur, que la directrice pouvait elle aussi remplir, mais pour qui ça aurait été compliqué. M'enfin, je l'ai fais pour elle et lui ai envoyé via un pion pour qu'elle vérifie, puisque j'ai remarqué qu'elle tenait à tout faire pour qu'il n'y ait aucune erreur, et je respect tout à fait son choix. C'est d'ailleurs remarquable qu'elle arrive encore à s'en sortir.. Mais ce ne sont pas mes affaires, tant que je garde mon post. Et je ne vois pas pour quelle raison elle pourrait m'en renvoyé. Enfin.. Et de toute façon, elle ne trouverait pas meilleur que moi, surtout pour mon salaire.

J'ai par la suite, du recoudre un élève, un Beta qui s'était soit disant ouvert le genoux en tombant. Mais je sais très bien que ce n'est pas vrai. Pour qu'il ai pu s'ouvrir autant, il a forcément été poussé, et les coupables ne font aucun doutes. Mais une fois de plus, ce ne sont pas vraiment mes affaires. Et même si je le disait, personne ne pourrait rien faire. Une bande d'Alpha contre un Beta. Aucune chance pour lui. Un deuxième élève s'est pointé, prétextant un mal de tête cette fois ci. Evidemment, pile quand il avait une interrogation écrite. Les élèves me font souvent rire. Ils sont souvent malade dans ce genre de cas.
Quoi qu'il en soit, je l'ai laissé dormir dans la pièce adéquat, même s'il n'a pas fermé l’œil.
Depuis, j'attend patiemment sur ma chaise à roulettes, tournant sur moi même tout en lisant le premier des trois livres que j'ai ramené. Mon ventre commence à gargouiller, j'ai de plus en plus faim.
Alors que je m’apprête à m’arrêter de tourner pour aller chercher des gâteaux, on frappe à ma porte.
C'est alors que je vois la directrice entrer, avec un corbeau sur l'épaule. Je suis un peu étonné, et attend que mon fauteuil cesse de bouger pour enfin la regarde et sourire.

- C'est plutôt étonnant de te voir par ici.. Je peux peut être te fournir mon aide?

Bien sur que je suis sincère. Les gens on tendance à croire le contraire, je ne vois pas pourquoi. Oh, et je ne vouvoie jamais personne. Je trouve ça inutile et ridicule..

En entrant, je le vois tourner sur sa chaise. Alala … Y’en a vraiment qui sont pas payés pour faire grand-chose. Enfin, il faut avouer que lui ne fait pas grand-chose mais n’est pas payé grand-chose non plus. C’est aussi pour ça que je me débrouille pour être en bons termes avec lui. Il doit avoir une raison plus profonde de bosser ici, vu ses qualifications, il pourrait avoir mille fois mieux, être mille fois mieux payés et faire des choses bien plus intéressantes. Mais il reste dans le lycée, et ça me convient parfaitement, je n’ai pas besoin de savoir pourquoi, ça ne me concerne en rien. Finalement, quand son siège s’arrête de tourner, il me demande pourquoi je suis là. Il me tutoie, et j’apprécie ; après tout, nous sommes collègues, et il m’arrange autant que ce poste l’arrange sûrement. Je ne suis pas spécialement sa supérieure, puisque je ne suis pas dans le domaine médical. Je ne suis pas capable de juger ce qu’il fait, à part les actes moralement répréhensibles, comme le fait qu’il vole pas mal de médicaments. Je pense qu’il ne sait pas que je suis au courant. Il me prend sûrement pour une potiche qu’il est facile de berner, et je préfère ça : il est plus facile de découvrir des choses quand personne n’essaie de vous les cacher.
Je ne peux m’empêcher de sourire : son attitude m’amuse autant qu’elle m’énerve. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs, il est sûrement trop naturel. Moi qui ne le suis jamais, c’est sûrement ça, on est juste très différents, et ça doit être pour ça qu’il m’irrite. Je me rends compte qu’il faudrait peut être que je lui réponde, si je veux qu’il m’aide. Alors je fais monter le corbeau sur mon index et le met devant lui.

- Tu pourrais bricoler une espèce d’atèle pour lui ?

On refait les longueurs normales hein XD

Messages : 9 Points : 11 Date d'inscription : 29/01/2013

[quote="Misaka Alvitorez"]

Je pousse à l'aide de mes pieds pour me propulser vers un bureau plus éloigné de moi. Quand j'ai traversé toute la pièce de la sorte, je fouille dans mon sac et sort ma boite de gâteaux.

- Bien sur. Sans problèmes.

C'est un jeu d'enfant. Pour moi en tout cas. J'enfourne un gâteau dans ma bouche, entier. Tout en gardant la boite avec moi, je retourne la poser sur le bureau au quel j'étais installé. Je finis par me lever, et je me dirige vers la directrice. Je fixe l'oiseau du regard. A ce que je remarque, il ne vole plus. Cela arrive souvent aux oiseaux, et le plus souvent, ils en sont condamné à mourir... Mais il semblerait que celui-ci ait de la chance. Je ne suis pas vétérinaire, mais j'aurais tout à fait pu l'être. Quoique.. Je me demande si je ne l'ai pas été au final.. Peut être une année..? Je ne me souviens plus. Quoi qu'il en soit, je devrais facilement trouver d'ou vient le problème. Je regarde l'animal condamné à rester au sol quelque temps et je souris. Plus pour longtemps.

- Tu permets?

Je tend ma main pour le prendre. De toute façon, si elle veut une attelle, il faudra forcément que je regarde les proportions de ce corbeau. J'en ai déjà fait une une fois. Pour un aigle. Il avait une fâcheuse tendance à me suivre partout, alors que je ne lui avait rien demandé, pas même dressé. Il est resté dix ans avec moi je crois. Enfin avec moi.. A me suivre. Depuis, j'aime beaucoup les oiseaux. Alors si je peux aider celui-ci, c'est avec plaisir.

Quand Chess tend sa main, le corbeau me regarde. Je lui souris, pour le rassurer et pour qu’il monte sur sa main ; si l’infirmier l’avait attrapé directement, il se serait sûrement fait griffer ou pincer. Pas que ce soit grave, surtout qu’un corbeau n’a pas non plus les serres d’un vautour, mais il vaut mieux qu’il reste calme. L’oiseau finit par monter seul, je pense aussi que c’est parce qu’il a vu que l’homme qui lui tendait la main avait des gâteaux. J’en aurais d’ailleurs voulu un aussi, mais on ne m’en a pas proposé alors je ne vais pas aller me servir, malgré mon ventre qui gargouille presque en continu. Je ne me rappelle plus si j’ai déjeuné ce matin, je crois que je n’ai pas eu le temps, et je suis sure de n’avoir rien mangé hier soir. Il va vraiment falloir que je prenne plus de temps que ça, ou je vais tomber dans les pommes, et me retrouver à l’infirmerie ne me dit rien, surtout pas quand Chess y est. Je m’en veux un peu de penser ça, parce qu’il ne m’a rien fait de mal, mais je ne le connais pas assez pour passer au dessus du fait que son attitude m’agace. Il n’a aucunes bonnes manières, sinon il m’aurait donné un gâteau … Je commence à penser avec mon estomac, ça ne dit rien de bon. En tout cas, je n’irais pas manger avant que mon ami ait rejoint sa place sur mon épaule ; je ne fais pas assez –même pas du tout- confiance à Chess pour le lui confier et m’en aller tranquillement.

Messages : 9 Points : 11 Date d'inscription : 29/01/2013

[quote="Misaka Alvitorez"]

Je regarde l'oiseau monter sur ma main. Il n'a pas l'air confiant, c'est normal. Je regarde son ail sans trop le bouger, et au moment ou je l'effleure, l'élève qui devait être en train de dormir sort de la pièce et me fait sursauter. Quel abrutit celui-la. Il me regarde, regarde la directrice, affirme qu'il va mieux et sort de la pièce. Ça fait toujours un de moins. Surtout que lui, c'est loin d'être mon préféré.
Je regarde la directrice dans les yeux.

- L'humérus est fracturé, j'en mettrais ma main à couper.

Je ne pense pas qu'elle sache réellement ce que c'est, alors j'allume une page sur internet et trouve le schéma d'une aile d'oiseau. Bien sur, elle peut me croire ou non, moi j'en suis sur, et il est presque impossible que je me trompe, car jusqu'à présent, ce n'est presque jamais arrivé.
Je dépose délicatement l'oiseau sur le bureau, me rassois et fouille dans les placards. Je trouve d'abord des baguettes, puis tout ce qui pourrait me servir à la conception d'une atèle. Je dois avouer que c'est assez amusant, et ça change d'une atèle pour humain. En fait, ça m'amuse.
En quelques minutes, j'ai réussi à bricoler quelque chose d'assez jolie et solide. Normalement, ça devrait s'adapter parfaitement à l'oiseau.
Ce n'est pas tout à fait ce qu'elle m'a demandé, car une atèle tel qu'elle l'entend, n'existe pas pour oiseau. Mais ce que j'ai fais doit maintenir son aile au mieux pour que la réparation de son aile soit des plus rapide.

Je regarde l’élève. Il ne devait pas s’attendre à me trouver là ; l’infirmerie est sûrement un des endroits où je suis le moins, du moins la journée. J’avoue que la nuit, je m’autorise parfois une heure de sieste dans un des lits. Enfin bref, ça personne ne le sait puisque je suis la seule qui se ballade dans les couloirs la nuit (et je m’y retrouve d’ailleurs, puisque je laisse les pièces que j’utilise allumés).
Lorsqu’il me parle d’une fracture de l’humérus, je fais comme si je ne comprenais pas, je ne réagis pas. Mieux vaut ne pas éveiller les soupçons, mais en réalité je sais ce que c’est. Je ne m’y connais pas en médecine, mais je m’y connais en oiseau, je sais même à quel point ça fait mal, puisque j’ai déjà eu ce genre de blessure.
Je le regarde ensuite faire son atèle. On dirait qu’il s’amuse, comme un enfant … Je l’envie un peu. Ça doit être bien d’être aussi simple. Enfin, on est comme on est. Une fois l’atèle terminée, je vérifie le résultat ; plutôt pas mal. Je le croyais moins doué que ça, mais je ne suis pas assez idiote pour ne pas réviser mon jugement. Je ferais quelques modifications plus tard ; au niveau conception, je dirais qu’elle est parfaite pour une guérison rapide, mais en pratique, tenir l’aile aussi haut doit faire affreusement mal. Mieux vaut la baisser un peu et qu’elle mette un peu plus de temps à guérir, mais que ce ne soit pas un supplice.

- Merci, ça a l’air pas mal …

Messages : 9 Points : 11 Date d'inscription : 29/01/2013

[quote="Misaka Alvitorez"]

C'est amusant, j'ai l'impression qu'elle se sent impliqué à fond dans le malheur de l'oiseau. Comme si c'était sa mère, ça me fait rire. Je l'imagine avec des ailes et un bec, je crois que le joint de tout à l'heure ne m'a pas complètement réussi. J'ai encore toute ma tête, mais je pense vraiment à des choses étranges. Pendant qu'elle regarde l'atèle, je joue à faire voler deux mouches mortes. D'ailleurs, j'en dirige une sur son épaule et l'y laisse un instant avant de l'envoyer sur son nez. Je me marre dans mon coin sans que cela ne se remarque, heureusement. Ah les mouches! Ça passe le temps. L'autre, elle continue de tourner autour du luminaire, histoire de dire.
Je suis pire qu'un gosse. De toute façon, je sais très bien qu'elle ne m'aime pas. Moi, elle ne me dérange pas, en fait, je l'aime plutôt bien la directrice. Mais son faux sourire, enfin, je suis presque sur qu'il est faux, sinon ses sourcils ne seraient pas incliné de la sorte, m'indique que c'est bel et bien le cas. J'avoue ne pas comprendre pourquoi. Quoi qu'il puisse en être, je fais ce qu'elle me demande, pour garder mon post, et puis ça m'occupe. En plus, c'est rare de la voir par ici.
C'est alors qu'elle me sort un "pas mal". Pas mal? Bien-sur.. Va t'en fabriquer une atèle pour oiseau dans un bureau comme celui-ci, sans rien pour, et qui plus est, qui soit aussi bien que celle que j'ai faite. Bonne chance. Je crois que mon sourire habituel s'est très légèrement crispé quand elle à dit ça. M'enfin.

- Pour la taille, il est possible desserrer un peu. Sinon, si c'est trop haut, ça risque de lui faire mal.

Je me demandais justement si ça lui arrivait d’arrêter de sourire. La réponse n'est pas évidente : je ne sais pas si on peut appeler arrêter de sourire, mais il a changé de tête, un court instant. Je suis tellement forte que j’arrive à vexer quelqu’un comme lui, il faut quand même le faire. Franchement, je suis pas faite pour vivre en société, ou en tout cas pas dans celle des humains. Je m’aperçois qu’au fur et à mesure des journées, des nuits sans sommeil, des piles de milliers de papiers, je deviens de plus en plus sauvage. Déjà qu’à la base, je ne suis pas faite pour parler avec des gens aussi souriants et … Sympas ? que lui, ça devient de pire en pire. Je m’en veux quand même de l’avoir vexé, surtout qu’il m’a rendu un grand service puisque je n’aurais pas été capable de le faire moi-même.

- Je sais, je la baisserais un peu et ce sera parfait.

Je l’ai déjà remercié. Je dois le faire une deuxième fois ? En technique, oui, mais je ne vais pas non plus lui baiser les pieds parce qu’il m’a accordé quelques minutes de son précieux temps qui n’a pas l’air de lui servir.
Je reprends mon corbeau et le remet sur mon épaule par automatisme. L’atèle n’est pas gênante quand il est là, ce qui tombe bien puisqu’il risque de rester avec moi un petit moment. Il regarde les gâteaux et me crie dans l’oreille, ce à quoi je lui réponds par un regard assassin qui veut dire qu’il n’en aura pas. Mais je ne tiens pas et finis par me diriger jusqu’au sac où sont rangés les gâteaux, de mon pas rapide d’habituée des lieux. J’en prends un et en casse un petit bout pour le donner à mon corbeau, avant de poser l’autre bout –plus de la moitié- du gâteau sur le bureau.
Je ne sais plus quoi faire, il faut que je parte ? Je n’ai plus grand-chose à faire ici, mais je n’ai rien envie de faire d’autre, et rejoindre un autre endroit du lycée maintenant que je suis ici me prendra un temps fou.

» .: Lorezio Reden :.
» Une journée de repos bien nuancée. ( pv: ???)

Quand tu ne connais pas bien quelqu'un ... [PV Chess Reden]

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